Impossible de citer tous les Palestiniens kidnappés quotidiennement par Israël, et embarqués illégalement vers la torture devenue systématique, et dont personne ne parle.
Tôt ce vendredi matin, les forces d'occupation ont ainsi enlevé à son domicile de Dura, près d'Hébron, Mansour Al-Shahatit, un ancien détenu qui avait passé 17 ans dans les prisons israéliennes et qui souffre de graves problèmes de santé physique et mentale.
Les escadrons de la mort ont également enlevé l'enseignant Moatasem Shalbayeh après avoir pris d'assaut son domicile dans la banlieue de Zannabeh, à l'est de Tulkarem, en Cisjordanie occupée.
Pour la sixième fois consécutive, un tribunal militaire de l'occupant a prolongé de quatre mois la détention « administrative » du Palestinien Ahmad Abu Al-Ezz.
C'est beau le régime de la « détention administrative » : pas d'inculpation, pas de jugement, pas de dossier, et des peines de prison renouvelables à l'infini !
Asmaa Shatat, une Palestinienne libérée, enlevée par l'armée israélienne avec son mari, devant leurs enfants, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, témoigne avoir été violemment battue et torturée dans les prisons israéliennes, affirmant que les fouilles à nu constituent une forme d'humiliation répétée infligée aux détenues.
Elle raconte également avoir été placée à l'isolement pendant des semaines.
Un exemple pour illustrer les traitements subis par les otages palestiniens emprisonnés en Israël : Bilal Ishtiyeh, Palestinien originaire du village de Tell, au sud de Naplouse, vient d'être libéré après avoir passé plus de deux ans dans les prisons de l'occupation. Le voici avant et après sa détention :
Début décembre 2025, au moins 9 300 Palestiniens, pour la plupart des détenus civils, étaient incarcérés dans les prisons israéliennes. Ce chiffre n'inclut pas les personnes détenues dans les camps de détention gérés par l'armée israélienne, selon les données des institutions pénitentiaires.
Parmi les détenus connus, on compte 1 254 condamnés, dont 51 femmes (deux mineures) et 350 enfants. Le nombre de détenus « administratifs » (sans aucune inculpation) s'élève à 3 350, tandis que 1.220 sont qualifiés de « combattants illégaux ». Ceci ne prend pas en compte les détenus de Gaza.
